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C'est aujourd'hui que s'ouvrent à Paris, les rencontres initiées par la Première ministre Elisabeth Borne. Elle a invité les partenaires calédoniens du 4 au 9 septembre en se référant aux déclarations du Président de la République qui a proposé au...
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Le Gouvernement est engagé, à vos côtés, dans la préparation de ce projet écrit Elisabeth Borne qui devrait présider, mercredi, la réunion de l'ensemble des délégations.
Tous les groupes politiques ont répondu favorablement à l'invitation de la Première ministre et ils sont donc nombreux à Paris pour participer à ce nouveau round de discussions.
Il y a notamment les parlementaires, les présidents d'institutions, plusieurs membres du gouvernement et les délégations de chaque groupe politique représenté au congrès.
Présents également les opérateurs miniers et métallurgiques calédoniens puisque c'est le secteur nickel qui sera le premier à l'ordre du jour.
Une réunion de travail aura lieu dès aujourd'hui, sur ce thème, au ministère de l'Economie et des Finances, sous la présidence de Bruno Lemaire et plusieurs réunions techniques vont se tenir à Bercy cette semaine, sur la filière nickel. L'objectif est d'essayer de mettre en œuvre les orientations fixées par le président de la République lors de son déplacement à Nouméa fin juillet.
Les réunions politiques présidées par le ministre de l'intérieur et des outremers, vont se tenir en parallèle à ces réunions de travail sur le nickel. La journée de mardi doit être consacrée à des bilatérales avec l'Etat, et celle de mercredi à une réunion de l'ensemble des partenaires institutionnels.
Une réunion trilatérale est prévue le mercredi après-midi, sous l'égide de la Première ministre. Reste à savoir s'il s'agira vraiment d'une trilatérale.
Et d'autres réunions bilatérales auront lieu jeudi et vendredi.
Ce déplacement à Paris devrait également donner lieu, comme d'habitude, à d'autres rendez-vous plus techniques et notamment autour des besoins financiers de la Nouvelle-Calédonie.


Courriers à Borne


Avant ces rencontres, les groupes politiques ont écrit à la Première ministre.
C'est le cas notamment des Loyalistes et du Rassemblement qui ont adressé conjointement un courrier à Elisabeth Borne et de Calédonie ensemble.


Dès le 22 août, les Loyalistes et le Rassemblement avaient écrit à Elisabeth Borne pour indiquer qu'il serait inacceptable que les élections provinciales aient lieu sans que la modification constitutionnelle permettant le dégel du corps électoral n'ait eu lieu.
Ils réclamaient à la Première ministre, qu'elle leur transmette, avant le 9 septembre, le calendrier de la réforme constitutionnelle et le texte sur lequel le Parlement serait amener à se prononcer. Ils concluaient cette lettre en affirmant qu'il est désormais temps d'avancer avec ceux qui le souhaitent vraiment.


Calédonie ensemble a – sans surprise – une autre approche.
Philippe Dunoyer, Gérald Poadja et Philippe Gomès – qui signent une lettre à la Première ministre – estiment qu'il reste trois mois pour construire un "avenir partagé" et ils rappellent qu'ils sont opposés – au stade actuel des discussions – à restreindre l’objectif au seul sujet du corps électoral, parce que chacun sait que, dans cette hypothèse, il n'y aura pas d'accord du tout.
Pour eux, il n'est pas impératif que les élections se tiennent au mois de mai 2024, et ils se disent convaincus qu'il faut encore laisser un peu de "temps au temps".
Ils ajoutent que, bien évidemment, au terme de ces trois mois, l'ensemble des partenaires seraient tenus à une obligation de résultat mais que si aucun accord n'intervenait d'ici la fin de l’année, l’Etat devrait prendre les mesures unilatérales pour assurer le fonctionnement régulier de nos institutions.


Les indépendantistes de leur côté estiment que les discussions bilatérales avec l'Etat ne sont pas encore terminées. Ils veulent notamment parler de l'identité kanak et de la réparation.


On voit donc que chacun arrive à Paris avec des visions et des attentes différentes.
On saura à la fin de la semaine si cela aura ou non permis des avancées.

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L'Avenir de la Nouvelle Calédonie en discussion à Paris toute la semaine