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La déclaration de la ministre des outremers qui évoque une "Calédonie associée à la France", continue à susciter de nombreuses réactions.
C'est une expression qui choque et qui inquiète sur le Territoire.
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La déclaration d'Annick Girardin, la ministre des outremers qui évoque une "Calédonie associée à la France", continue à susciter de nombreuses réactions. Cette formule a été prononcée samedi, au cours d'un entretien télévisé accordé, à Saint-Pierre et Miquelon La 1ère.


C'est une expression qui choque et qui inquiète.


"Une Calédonie associée à la France". C'est une formule qui rappelle, surtout, un projet vieux de 34 ans auquel se sont toujours opposés les calédoniens : celui d'une indépendance-association qui avait été proposée par Edgard Pisani. C'était en janvier 85.


Il est d'autant plus surprenant et choquant que la ministre des outremers utilise une telle formule. D'autant plus que ces propos ont été prononcés quelques semaines, seulement, après qu'une majorité de Calédoniens aient exprimé, le 4 novembre, la volonté que la Calédonie reste dans la France.


C'est ce qui provoque l'indignation et la colère des partis loyalistes.


Le Rassemblement-LR condamne fermement les récentes déclarations d’Annick Girardin. Dans un communiqué, Thierry Santa, le président par intérim, déclare "qu'il n’est pas question de confisquer le vote du 4 novembre 2018 en imposant aux Calédoniens, contre leur souhait, quelque forme d’indépendance ou d'indépendance-association que ce soit".


Il indique que "le Rassemblement sera le garant du respect de l’expression majoritaire des Calédoniens qui, lors du référendum ont choisi, de manière incontestable, le maintien de la Calédonie dans la France".


Les Républicains calédoniens, le MPC et Tous Calédoniens dénoncent et condamnent eux aussi cette déclaration et ils demandent à la ministre des Outremers de respecter le choix des calédoniens de rester au sein de la République française. Les Républicains Calédoniens et le MPC, indiquent "qu'ils continueront de s’opposer, avec force, à tout projet d’indépendance association défendu, localement, par Calédonie Ensemble et le Palika". Parallèlement, la présidente des Républicains calédoniens, Sonia Backès, a écrit au Premier ministre, Edouard Philippe, pour dénoncer la déclaration, très inquiétante, de sa ministre des Outre-mer. Elle estime nécessaire que le Premier ministre clarifie sa position sur la Nouvelle-Calédonie.


Réaction plus alambiquée, enfin, de Calédonie ensemble, qui est régulièrement accusée, par ses adversaires, d'être favorable à une indépendance association. Dans un communiqué, le parti de Philippe Gomès affirme que seul le peuple calédonien est souverain sur son destin et il tient à rappeler que les déclarations de la ministre de l’Outre-mer, n’engagent que le gouvernement, et lui seul.


A la vue de ses réactions, Annick Girardin a réagit par voie de communiqué. La ministre des Outremer est revenu sur le terme "associé" qui crée le débat. Elle réafirme "solennellement que l'avenir de la Nouvelle Calédonie sera défini avec les calédoniennes et les calédoniens qui se sont exprimés de manière claire et incontestée le 4 novembre".

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L'expression qui choque et inquiète