L'UC prend acte de l'adoption du projet de loi organique par le Sénat mais, dans un communiqué, elle estime que cela questionne sur la méthode du gouvernement Macron qui, par l'adoption de ce texte, ouvre un boulevard pour l'ouverture du corps électoral, alors que, dans le même temps il affirme vouloir laisser la chance à la conclusion d'un accord. "Où est la logique ?" demande l'UC qui rappelle que la paix dans ce pays s'est toujours construite dans le respect, le consensus et avec un Etat impartial au service de tous.
L'UC en profite également pour annoncer sa décision de suspendre toute discussion sur l'avenir institutionnel avec les représentants des Loyalistes et du Rassemblement jusqu'à nouvel ordre, du fait "que la présidente de la province Sud et consorts continuent de soutenir la politique de l'Etat français pour l'ouverture du corps électoral, sans consensus local".
L'UC justifie cette suspension des discussions par la plainte déposée contre la CCAT, par les Loyalistes et le Rassemblement.
Dans ce communiqué, signé de son secrétaire général, Dominique Fauchy, l'UC dit regretter "les affrontements qui ont eu lieu, mais elle ajoute que le passage en force du projet de loi constitutionnel visant à ouvrir le corps électoral aux natifs et aux résidents de plus de 10 ans, sans consensus local, est une provocation du gouvernement français qui, dans sa gestion du dossier calédonien, entretient une poudrière."
Et à leur tour, les Loyalistes et le Rassemblement prennent acte de la décision de l’UC de suspendre les discussions et regrettent la décision de l’UC de suspendre les discussions entre forces politiques calédoniennes. Dans un communiqué, Les Loyalistes et le Rassemblement indiquent qu'après "avoir quitté la table, de manière systématique, pour toutes les raisons possibles depuis 2 ans, l’UC refuse à nouveau le dialogue pour une excuse difficilement compréhensible : la plainte déposée contre leurs militants qui s’en sont pris aux policiers et aux gendarmes. Cautionnent-ils réellement ces violences ?" interrogent Les Loyalistes et le Rassemblement.
Ils précisent aussi, que le projet de loi constitutionnelle présenté par l’Etat, "faute d’accord, ne convient ni aux indépendantistes – dont une partie est contre le principe d’un dégel – ni aux loyalistes – qui souhaitaient que la période de présence exigée soit de 3 ans et non de 10 ans et qu’un rééquilibrage du congrès l’accompagne".
Les loyalistes et le Rassemblement déclarent "rester ouverts à la discussion, dans la mesure où elle est fondée sur le respect de la démocratie et ils précisent qu'ils feront le nécessaire, à Paris et à Nouméa, pour que le projet de loi constitutionnelle soit adopté".