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Le conseil d'Etat a rejeté le recours des élus UNI qui dénonçaient l'autorisation d'utiliser le drapeau tricolore pendant la campagne officielle pour le référendum du 4 octobre. Les trois couleurs pourront bien être utilisées.
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La question avait déjà fait l'objet de débats passionnés au Congrès de la Nouvelle-Calédonie et les indépendantistes s'étaient opposés à l'autorisation du Bleu blanc rouge pendant la campagne officielle. Louis Mapou et plusieurs élus UNI avaient même formé un recours devant le Conseil d'Etat.


Le conseil d'Etat a rejeté ce recours avec plusieurs motifs. 


Il estime notamment qu'il n'y a pas de "doute sérieux sur la légalité des dispositions contestées, au regard de l'enjeu du scrutin et de la possibilité pour les partisans de l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté d'utiliser les couleurs de leurs signes identitaires."


Une décision qui satisfait bien sûr Virginie Ruffenach, chef du groupe Avenir en Confiance au Congrès de la Nouvelle-Calédonie.


Et dans un communiqué, l'Avenir en confiance estime indigne ce recours des indépendantistes pour censurer les partisans du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France. Ce n’est pas en privant cette campagne d’une libre expression démocratique que les indépendantistes pourront convaincre de la pertinence de leur projet d’indépendance, affirme l'Avenir en Confiance.


L'UNI réagit, elle aussi, dans un communiqué signé de son Chef de groupe Louis Mapou. 


Elle prend acte de la décision du Conseil d'Etat. 


Elle tient néanmoins à réaffirmer sa position selon laquelle le drapeau tricolore constitue bien l'emblème de tous les Français, y compris les indépendantistes. 


Elle estime aussi qu'en autorisant ainsi les partis loyalistes à utiliser l'emblème de la République contre les indépendantistes, l'Etat décide unilatéralement de sortir de son rôle de partenaire de I'Accord de Nouméa et de l'impartialité qui lui incombe.


L'UNI qui considère, encore une fois, que l'Etat est devenu un partenaire partisan en faveur du "NON".


L'Avenir en confiance rend publique la réponse du haut-commissaire. 


Laurent Prévost considère que "la modification du décret de convocation, à 4 semaines de l’échéance prévue, est matériellement inenvisageable, en raisons des délais inhérents à la procédure de rédaction, de consultation du Gouvernement et du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, ainsi que du Conseil d’Etat.


Le haut-commissaire indique qu'il faut sans tarder débuter l’impression des bulletins de vote pour qu’ils puissent être envoyés non seulement aux électeurs, avant le 21 septembre, mais aussi dans chaque commune.


L'AEC déplore que cette solution sécurisante pour la liberté de vote des Calédoniens ait été́ rejetée par l’Etat qui invoque des raisons de délais alors même que l’Etat a accepté la demande tout aussi tardive des indépendantistes de réouverture d’inscription pour les bureaux délocalisés des Îles Loyauté et de Belep.

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L'UNI débouté par le Conseil d'Etat