L'UPM a annoncé, la première, qu'elle ne participerait pas au congrès du front et, dans la foulée, le Palika annonçait, à son tour, qu'il ferait défection. Pour ces deux composantes du FLNKS, les conditions ne sont pas réunies pour tenir ce congrès.
C'est par un communiqué publié hier en fin de matinée que l'UPM a annoncé sa non-participation à la réunion du Bureau Politique prévue hier ainsi qu'à la réunion du congrès FLNKS programmée les 31 août et 1er septembre 2024 à Koumac.
Son président Victor Tutugoro rappelle que le consensus est le mode de décision du FLNKS et il déplore que l'ordre du jour proposé pour le congrès n'ait pas recueilli la validation de l'UPM. Il regrette également l'absence du débat sur la stratégie de fond que le FLNKS devra poursuivre.
Et peu après, c'est le PALIKA par la voix de son chef de groupe au congrès Jean-Pierre Djaiwé, interrogé en marge de la séance du congrès qui annonçait qu'il ne participerait pas, lui non plus, au congrès du FLNKS
On rappelle qu'il y a 4 composantes au sein du FLNKS : l'UC, le PALIKA, l'UPM et le RDO. C'est le RDO qui assure actuellement l'animation du bureau politique et qui a publié l'ordre du jour controversé. Il est très proche de l'Union calédonienne et l'UC fait comme si de rien n'était. Interrogé, son chef de groupe au Congrès, Pierre-Chanel Tutugoro affirme que le congrès du FLNKS se tiendra normalement
Après le congrès avorté de Netchaot en juin dernier, pour éviter une présence trop forte de la CCAT, c'est un nouveau coup dur pour le FLNKS. Seuls l'UC et le RDO devraient participer à ce congrès mais ils y ont invité les groupes de pression, les nationalistes et la CCAT, c’est-à-dire tous les petits partis et syndicats de la mouvance indépendantiste.
Un congrès au cours duquel la CCAT et l'UC veulent élire un président du FLNKS et, en l'occurrence Christian Téin.
Le débat est ouvert au sein du FLNKS entre les ultras et les autres et c'est peut-être l'avenir de la coalition indépendantiste qui est en train de se jouer.