Pour des raisons de rapidité, le gouvernement s'est appuyé sur une proposition de loi, déposée par le groupe socialiste, pour faire aboutir ce report auquel s'était engagé Michel Barnier dans sa déclaration de politique générale.
Dans son intervention, le Ministre des Outre-mer a d'abord dressé un tableau de la situation extrêmement préoccupante de la Nouvelle-Calédonie telle qu'il l'a constatée il y a seulement quelques jours
"Nous sommes sur un point de bascule", a déclaré le ministre des Outre-mer qui estime que ce délai pour l'organisation des provinciales doit permettre de "donner à la Nouvelle-Calédonie un projet global qui l'inscrive dans son avenir".
François-Noël Buffet s'est félicité qu'un accord sur le report des élections ait pu être trouvé tant à Paris qu'à Nouméa.
La discussion institutionnelle doit être réouverte et elle doit l'être dans un esprit apaisé a ajouté le ministre des Outre-mer.
C'est le sénateur Georges Naturel qui s'est exprimé pour le groupe Les Républicains. Il a expliqué que le report des provinciales est indispensable pour deux raisons majeures. La situation de crise en Nouvelle-Calédonie et l'attitude de l'Etat qui, a-t-il dit, a été aux abonnés absents pendant plusieurs mois.
Georges Naturel aurait préféré que le report des élections n'aille pas au-delà du 31 mai 2025 car elles pourraient, selon lui, se télescoper avec d'autres élections
Le sénateur Robert Xowie est intervenu, quant à lui, au nom du groupe Communiste, République et Territoires, et Ecologie-Kanaky.
Comme Georges Naturel il aurait préféré que les élections provinciales aient lieu avant le 31 mai 2025 et il avait déposé un amendement en ce sens qui a été rejeté. Mais il n'est pas opposé au report des provinciales
Le groupe Communiste, République et Territoires, et Ecologie-Kanaky est le seul à s'être abstenu lors du vote sur la proposition de loi organique.
Après cette adoption à l'unanimité par le Sénat du report des élections provinciales jusqu'à fin novembre 2025, c'est l'Assemblée nationale qui examinera le texte le 6 novembre.
Dans un communiqué, le député Nicolas Metzdorf indique que cette adoption par le Sénat est, dans le contexte actuel, une bonne nouvelle pour la Nouvelle-Calédonie.
Il ajoute que son implication commence dès aujourd'hui avec son audition par les rapporteurs du texte à l'Assemblée nationale.