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Le 3ème et dernier référendum de l'Accord de Nouméa aura bien lieu le 12 décembre 2021.
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Le ministre des outremers, Sébastien Lecornu l'a confirmé à l'issue du conseil des ministres. Gabriel Attal le porte-parole du gouvernement a transmis la parole à Sébastien Lecornu pour le compte-rendu de la communication qu'il avait faite en conseil des ministres, à l'issue de cette séance consacrée aux implications du oui et du non avec les délégations calédoniennes. Sébastien Lecornu a d'abord rappelé le contexte de ces rencontres et apporté une précision importante : "Nous n'étions pas à Paris pour conclure un accord. Les rencontres servaient à l'Etat à prendre une initiative dans le respect strict des compétences qui sont les nôtres'"


Pas d'accord et donc pas de validation au terme de cette séquence. Quant à la fixation de la date, c'est de la seule compétence de l'Etat et elle a été choisie pour des raisons d'intérêt général : "les indépendantistes ont demandé rapidement l'organisation du 3eme référendum. L'Etat tient sa parole. L'intérêt général au titre de la visibilité et de la stabilité de la vie politique mais aussi économique et social commandait de l'organiser le plus vite possible dans la limite des délais légaux et techniques". Et Sébastien Lecornu a confirmé officiellement cette date du 12 décembre 2021 arrêtée par le gouvernement


Mais au-delà de la date, le ministre insiste sur le calendrier et il parle d'un chemin de clarté avec une période de convergence, de discussion et de stabilité. C'est une initiative de l'Etat, dans le cadre de ses compétences. Une période qui durera du 13 décembre 2021 au 30 juin 2023 qui "viendra sécuriser la fin de l'accord de Nouméa en s'adossant à elle, elle conduira vers une période de transition", selon Sébastien Lecornu. 


Et que se passera-t-il au terme de cette période ? Ce ne sera pas l'inconnu et Sébastien Lecornu a détaillé ce qui allait se passer en fonction d'une victoire du oui ou du non.


"Si le oui l'emporte, il faudra aller vers une nouvelle consultation pour que le nouvel Etat puisse arrêter sa constitution et pour la France ce sera le moment de clarifier le lien qui pourrait unir ce nouvel état à l'a République. Si le non l'emporte, l'accord de Nouméa sera caduc et il faudra dessiner un chemin nouveau pour les institutions de Nouvelle Calédonie. 


Et au terme de cette nouvelle période de convergence et de discussion, il y aura une nouvelle consultation référendaire mais le ministre ne veut pas l'appeler 4ème référendum. Un calendrier qui sera appelé à être détaillé et précisé.


Au chapitre des réactions, la délégation loyaliste est satisfaite. Pour Sonia Backès, c'est une bonne chose d'avoir enfin un calendrier. 


A noter aussi la réaction du président des Républicains Christian Jacob qui dans un communiqué se réjouis que la position constante des Républicains, conforme à la volonté exprimée par nos élus calédoniens, ait été entendue et retenue par Emmanuel Macron"


Une allusion à la prise de position du sénateur Pierre Frogier qui avait mis la pression sur le gouvernement en déclarant qu'il ne participerait pas aux discussions si le gouvernement ne définissait pas une date et Pierre Frogier avait souhaité que le référendum ait lieu le plus tôt possible, avant l'élection présidentielle.


L'Union calédonienne, de son côté, prend acte de la date du 12 décembre 2021, même si elle trouve que c'est trop tôt, comme le déclare Roch Wamytan


Et dans un communiqué l'Union calédonienne avait rappelé que "la position de l'Etat ne l'engageait pas et qu'elle n'avait pas été validée par sa délégation".


Ce soir d'autres entretiens bilatéraux ont lieu au ministère de l'outremer au terme de cette longue séquence de travail. Mais les responsables calédoniens seront très bientôt appelés à participer à un comité des signataires qui devrait se faire en visioconférence entre Paris et Nouméa.

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S. Lecornu confirme la date